Voici les découvertes ferroviaires de Bernard Déluard en Nouvelle Zélande.
Prenons maintenant
le ferry pour débarquer à Picton, voir la carte ci-dessous:
Il n’y a pas de tunnel sous le détroit de Cook, mais les ferrys transportent aussi des trains ou des conteneurs acheminés par trains, témoin ce faisceau de voies dans l’arrière port :
Il n’y a pas de tunnel sous le détroit de Cook, mais les ferrys transportent aussi des trains ou des conteneurs acheminés par trains, témoin ce faisceau de voies dans l’arrière port :
De Picton,
la ligne principale, non électrifiée, file vers le sud en longeant
de plus ou moins près la côte est. Elle doit traverser de
multiples rivières venant des chaînes « Alpines » de l’ouest,
rivières de type torrent, au lit pierreux et très large ; sujettes
à d’importantes crues subites. Dès le début de la colonisation,
elles furent des obstacles importants et, après les passages à gué
puis les ferrys rudimentaires, des ponts furent construits. Le pont
sur la rivière Awatere, mixte rail/route, a ouvert en 1902
et nous avons emprunté un pont routier parallèle, ouvert en
2007 :
La route passait sous la voie ferrée. (elle passe
maintenant à côté, sans limitation de gabarit !)
Parfois,
le long de la côte, il y a juste la place pour la route et le rail
; cette ligne n’accueille qu’un train de voyageurs par jour (le «
Coastal Pacific qui relie Picton à Christchurch, (340 km en
5h20min) mais le fret semble assez important vu le nombre de
trains que j’ai entendu pendant une nuit passée en camping sauvage
sur une petite plage non loin de la ligne :
Au sud de Christchurch, ce n’est plus que du fret et jusqu’à
Dunedin, le trafic semble encore important. À Omarau, à un PN en
pleine ville, j’ai surpris une bourreuse-niveleuse en partance
vers le nord :
Nous sommes ensuite remontés
vers le Nord, sur la côte ouest. À Hokitika, un couplage de deux
diesels attendait d’emmener un train :
Ces couplages semblent caractéristiques de la traction en Nouvelle Zélande, je les ai revus partout, même en tête du « train drapeau », le « TranzAlpine Express » qui relie 1 fois par jour Christchurch et Grerymouth via Arthur’s Pass où un tunnel de 8,5 km permet de franchir la chaîne principale. (trajet de 250 km en 4h20) :
Les voitures
sont « panoramiques », peut-être inspirées de celles du « Glacier
Express » mais comme la météo était mauvaise et le prix élevé je
n’ai fait que le guetter deux fois quand l’occasion s’est
présentée.
Cette ligne
du « Tranz Alipne » supporte un important trafic fret dont voici
un train complet de 30 wagons surpris à Springfield :
J’y ai
aussi surpris un chantier de maintenance de la voie où une
traverse sur deux était remplacée par une traverse en béton
précontraint :
À Reefton, j’ai fait quelques observations intéressantes ;
d’abord la gare qui a un style caractéristique mais qui ne sert
plus :
Les débords servent à
l’expédition de minerai d’or extrait d’une mine
à ciel ouvert proche et déjà traité pour être expédié, via
la ligne « TranzAlpine », par trains complets, vers Palmerston, où
se situe non loin une mine plus importante du même groupe :
Dans la «
ville », ancienne ville de chercheurs d’or, sous un abri grillagé
est installée une locomotive « Fairlie » simple, restaurée, érigée
en monument ; construite en 1878, elle avait été rachetée dans les
années 40 aux chemins de fer Néo-Zélandais par une famille de la
ville pour servir dans une mine de charbon :
À quelques
kilomètres de la ville, sur une petite aire de pique-nique, une
locomotive « forestière » à voie normale (!?), a été installée par
le DOC (départment Of Conservation) :
Cette étrange machine, construite en Nouvelle Zélande,
avait servi, dans la première moitié du 20ème siècle, à l’instar
des « Shay » des USA, à débarder les grumes et à les transporter
vers la gare. Tous les essieux, y compris ceux du premier truck
attelé derrière la loco, étaient entraînés par des chaînes à
partir d’un axe principal mu par la bielle ! Quelle engeance !
Je termine cet exposé par le tramway de Christchurch,
survivant d’un réseau commencé en 1882 et disparu en 1954 ; il est
à voie normale et avait été électrifié en 1905. Une boucle de 2,5
km, à but exclusivement touristique, a été rouverte en 1995 puis
le tremblement de terre du 28/02/2011 a suspendu son exploitation
qui vient de reprendre avec du matériel joliment restauré :